La production d’huile de palme est un domaine où la géographie, le climat et les exigences du marché façonnent profondément les choix techniques. En Asie du Sud-Est — notamment en Malaisie — et en Afrique, notamment au Nigéria, les producteurs adoptent souvent des méthodes de pressage distinctes : pressage froid ou pressage chaud. Pourquoi cette divergence ? Et comment choisir le bon procédé selon vos objectifs industriels ?
Le pressage froid (ou "cold pressing") se fait à une température inférieure à 40 °C, préservant ainsi les acides gras essentiels et les antioxydants naturels comme la vitamine E. En revanche, le pressage chaud (ou "hot pressing") utilise des températures comprises entre 70 et 90 °C pour augmenter le rendement en huile.
| Paramètre | Pressage froid | Pressage chaud |
|---|---|---|
| Rendement en huile (%) | 58–62% | 65–70% |
| Consommation énergétique (kWh/tonne) | 180–220 | 250–300 |
| Qualité nutritionnelle | Haute (vitamines, polyphénols) | Moins élevée |
Des études de l'Institut africain de recherche agronomique (IARO) montrent que le pressage froid peut réduire les coûts de raffinage jusqu'à 15 % grâce à une meilleure stabilité thermique initiale de l’huile brute.
En Malaisie, où l’humidité annuelle dépasse souvent 80 %, les installations automatisées de pressage froid permettent une meilleure gestion de la qualité de la pulpe de palmier. À l’inverse, dans les zones arides du nord du Nigeria, le pressage chaud est plus adapté car il réduit le risque de fermentation précoce des fruits, qui pourrait compromettre la qualité de l’huile.
Un cas concret : la société malaisienne PalmTech Solutions a augmenté sa marge bénéficiaire de 12 % après avoir migré vers un système de pressage froid pour ses marchés européens exigeants en produits biologiques. En Afrique, l’usine Nigerian Oil Refinery Ltd a opté pour un mix de pressage chaud avec traitement post-réfrigération pour répondre aux normes internationales tout en maximisant la rentabilité locale.
Voici une grille simple basée sur vos priorités :
Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent désormais un usage croissant d’huiles de palme raffinées à faible teneur en acide gras trans — un critère où le pressage froid excelle.
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